Stratégie d'impact : Allianz Green Bonds
Marché des obligations vertes, "Green Bonds" : Etat des lieux et perspectives
Les obligations vertes sont similaires aux obligations traditionnelles, mais le produit de leur émission sert à financer des projets « écologiques », c’est-à-dire des activités ou des actifs respectueux de l’environnement. Les obligations vertes peuvent servir à financer des projets notamment dans le domaine des énergies renouvelables, de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, des systèmes et des infrastructures d’efficience énergétique, de l’exploitation durable des terres et de la gestion des déchets, de la protection de la biodiversité, des transports écologiques, ou encore de l’eau potable.
Les obligations vertes s’échangent selon les mêmes modalités que les obligations classiques et ont une incidence environnementale positive grâce à l’utilisation transparente des produits de leur émission en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique.
Alors qu’il existe depuis plus de dix ans, le marché des Green Bonds suscite toujours autant de débats. Si certains sont totalement justifiés, d’autres, en revanche, semblent aujourd’hui pouvoir être définitivement évacués.
C’est notamment le cas des interrogations liées à la définition de ce qu’est un Green Bond et, plus largement, de ce qu’est un projet vert ou une activité verte. Alors que nous l’avons appelée de nos vœux, une définition réglementaire est en train de voir le jour. Elle devrait finalement et sans grande surprise être très proche des pratiques de marché actuelles : alignement avec les Green Bond Principles et éligibilité des projets sur la base d’une taxonomie similaire à celles déjà existantes et relativement consensuelles.
La réglementation devrait ouvrir de nouvelles opportunités
- Pour les investisseurs d’abord, qui verront s’accroître leurs possibilités d’allocation d’investissements vers des solutions vertes et pourront ainsi participer de façon plus active à la ré-allocation des investissements d’une économie fortement carbonée vers une économie bas carbone.
- Pour les pouvoirs publics ensuite, qui disposeront alors d’un instrument financier clairement défini et auquel il sera possible d’attacher des mécanismes d’incitation à destination des émetteurs. Quelle que soit la forme que ces incitations prendront, elles pourront alors agir comme un levier pour le développement de nouvelles émissions de Green Bonds, impliquant davantage de financements verts.
- Enfin et surtout pour les émetteurs, en facilitant l’identification des projets considérés comme éligibles à un financement Green. Ces émetteurs, notamment les entreprises et plus particulièrement les industriels - relativement peu actifs sur ce segment - pourront davantage utiliser ce marché sans avoir la crainte d’y être accueillis défavorablement. Etant donnés les lourds impacts environnementaux des activités industrielles dans leur ensemble, une telle évolution sera certainement clé dans la recherche d’un alignement sur un scénario 2°.
Quels émetteurs peuvent se prévaloir d'utiliser le marché Marché des Green Bonds pour se financer ?
Certaines activités ou secteurs sont-ils de facto exclus ? Les entreprises qui ont aujourd’hui les meilleures performances environnementales sont-elles les seules à pouvoir émettre des Green Bonds ?
Si l’on se place dans une démarche visant à récompenser les meilleures pratiques, oui, cela ne fait aucun doute. Mais si l’ambition est de favoriser les démarches de transition, alors l’accès à ce marché doit être possible pour le plus grand nombre. Sans que cela soit à tout prix et sans aucune condition, mais une démarche de transition crédible et ambitieuse de la part d’un acteur dont l’activité est aujourd’hui fortement dommageable à l’environnement et qui se place résolument dans une stratégie d’amélioration doit être encouragée et accompagnée. Le suivi dans le temps permettra d’identifier les bons et les mauvais joueurs.
Exclure à priori une multitude d’activités au prétexte qu’elles ont, aujourd’hui, de trop forts impacts négatifs sans croire que ces impacts peuvent, par des investissements, être atténués ou supprimés, c’est exclure toute possibilité de transition vers une économie bas carbone.
Exemple de projet1 :
Orsted est un grand groupe énergétique mondial qui s’inscrit activement dans une démarche vérifiable et quantifiable de transition énergétique vers les énergies renouvelables. Cependant, la transition énergétique est un processus progressif, il n’est pas possible de stopper brutalement l’utilisation d’énergie fossile. La vision d’Orsted pour un développement vraiment durable est claire et pragmatique. Orsted s’est imposé des objectifs ambitieux afin de convertir ses centrales fonctionnant aux énergies fossiles à la biomasse moins polluante. Par ailleurs, l’exploitation de la biomasse via des filières durables conjuguée à une politique de reforestation bénéficie d’une empreinte carbone neutre. En parallèle, Orsted développe depuis des années d'impressionnants parcs éoliens offshore capables d’alimenter des millions de foyer à travers le monde. D’ici 2023, 95% de l’électricité produite par Ostred sera générée à partir d’énergies renouvelables et le niveau moyen d’émission de carbone descendra à 20g de CO2/kWh.
Hornsea Project One
Le projet Hornsea, situé en mer du Nord au large de la côte est du Royaume-Uni, constitue actuellement le chantier majeur d’Orsted. Une fois terminé en 2020, ce projet sera la plus grande ferme éolienne off-shore au monde. 174 éoliennes, d’une capacité totale de 1 218 MW, fourniront de l’électricité à plus d’un million de foyers britanniques.
Ce seul projet d’énergie renouvelable va permettre d’éviter l’émission de 2.8 millions de tonnes de CO2 chaque année.
L’agrandissement de ce chantier est déjà prévu à travers deux nouveaux plans : Hornsea 2 qui est déjà en construction et Hornsea 3 pour un total de production de 2 400 MW2.
Orstred a rchestré la transformation de la centrale électrique de Skærbæk qui fonctionnait au gaz naturel afin qu’elle fonctionne à la biomasse. Les matières organiques d’origine végétale proviennent principalement des déchets du secteur agricole.
La nouvelle centrale produit de l’électricité et fournit également du chauffage via un système de récupération de la chaleur appelé cogénération. Ce double usage permet d’améliorer l’efficacité énergétique de la centrale
Les copeaux de bois ont une empreinte carbone neutre comparés aux énergies fossiles prélevées dans les sous sols et dont les rejets de gaz carbonique ne sont pas compensés par la reforestation. La conversion de la centrale à la biomasse permet d’éviter 226,000 tonnes de CO2 chaque année3.
Comment vérifier l'impact réel et sincère des investissement Green Bonds sur l'environnement ?
Il ne suffit pas de prétendre qu’un investissement donné aura un impact positif sur la transition énergétique et climatique, encore faut-il pouvoir le démontrer, ou mieux, le mesurer. Si les voix semblent s’accorder sur les indicateurs les plus pertinents, au premier rang desquels on trouve la mesure des émissions de CO2 évitées, il parait aujourd’hui complexe de définir un seul et même indicateur applicable à tout type de projet et à tous les contextes.
Cette mesure d’impact est donc protéiforme et ce n’est probablement pas si grave. Les indicateurs chiffrés sont nécessaires, mais leur recherche ne doit pas occulter la finalité de l’investissement qui est de participer au financement de la transition vers des modèles moins carbonés. Dans certains cas alors, l’appréciation qualitative d’un investissement sera peut-être plus pertinente que la recherche d’un indicateur standardisé. La pertinence d’un investissement visant à préserver les océans - puits de carbone - et à en restaurer la biosphère ou encore l’utilité d’un projet de reforestation dans une zone surexploitée ne peuvent pas être contestées. Combien de tonnes de CO2 alors ? Est-ce vraiment ce qui compte ?
Tous les exemples ne sont pas si simples en termes de perception, mais si certaines activités se prêtent aisément à une mesure d’impact, il faudra aussi être à même d’expliquer autrement certains choix d’investissement qui, s’ils ne sont pas précisément quantifiables sur leurs impacts, n’en sont pas moins nécessaires. Les investissements dans des projets de développement de solutions, industrielles particulièrement, sont ici un bon exemple. Sans avoir nécessairement d’impacts positifs directs – ils seront peut-être même négatifs – ces projets permettront par leur utilisation d’opérer cette transition vers un modèle moins carboné.
Ne perdons pas de vue l’objectif initial.
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2 Source : Orsted : Sustainability report 2017
3 Source : Green Bonds Investor Letter, February 2018
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