Résumé
Les marchés obligataires chinois sont traditionnellement sous-investis par les investisseurs étrangers, mais les choses changent. Les réformes continues, l'internationalisation croissante de la devise et des rendements attrayants se traduisent par un important afflux de capitaux. Lisez ces neuf conseils pour bien comprendre les bases de l'investissement sur le marché obligataire chinois.
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Le marché obligataire chinois n’est pas monolithique, mais il est imposant. À lui seul, le segment onshore en RMB dépasse les marchés français, allemand et britannique réunis
Graphique 1 : Trois marchés différents pour investir en obligations chinoises
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En dehors de l’Asie, la devise chinoise est généralement dénommée « yuan». Mais le terme « renminbi » (abréviation : RMB) correspond au nom officiel de la devise et est le plus utilisé en Chine et dans le reste de l’Asie. Les investisseurs obligataires doivent savoir qu’il existe deux types de renminbi (cf. graphique 2) utilisés dans les transactions financières.
- Dans la Chine «onshore» (également appelée Chine continentale), les transactions sont effectuées au moyen du renminbi négocié onshore (abréviation : CNY), d’où la désignation des obligations dites «onshore RMB»/«onshore CNY»
- Dans les régions «offshore» (en dehors de la Chine continentale), les transactions sont effectuées à l’aide du renminbi négocié offshore (abréviation : CNH), d’où le nom des obligations dites «offshore RMB»/«offshore CNH».
Les autorités réglementaires chinoises ont l’intention de rendre la devise onshore RMB (CNY) plus « internationale », à l’image du dollar américain (USD) qui est utilisé pour effectuer des transactions dans le monde entier. En conséquence, le marché obligataire onshore RMB est voué à gagner en importance.
Graphique 2 : Points à retenir sur le renminbi pour les investisseurs obligataires
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La valeur totale du marché obligataire onshore en RMB a atteint 15 500 milliards USD à la fin 2020, et de nombreux opérateurs s’attendent à une croissance significative de ce marché dans les années à venir (cf. graphique 3).
Le marché obligataire onshore en RMB est également diversifié, avec trois principaux segments : les instruments du marché monétaire, les obligations « rates » et les « crédits ».
- Les obligations « rates » forment le segment principal du marché onshore en RMB (55% au 30 juin 2020). Cette catégorie se compose essentiellement d’obligations du gouvernement central (CGB), d’obligations de gouvernements locaux (LGB) et d’obligations des banques financières publiques (PFB, grands établissements financiers détenus par le gouvernement chinois).
- – Les obligations de crédit englobent les émissions des organismes de financement proches du gouvernement, des entreprises d’État (SOE), des établissements financiers (banques et compagnies d’assurance par exemple) et des sociétés privées (non gouvernementales). Les crédits représentent environ un quart du marché onshore en RMB.
- Le reste se compose d’instruments du marché monétaire émis par des banques et des entreprises.
Graphique 3 : Obligations en circulation par marché
Source : Chinabond, Chinaclear, Wind, Standard Chartered Research. Données au 30 juin 2020.
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Lorsque vous investissez sur le marché obligataire onshore en RMB, il est important de faire appel à un partenaire qui vous aidera à évaluer la solvabilité des émetteurs. La qualité de crédit des obligations émises par les gouvernements locaux et les sociétés publiques et privées peut fortement varier. De plus, le système de notation de crédit onshore chinois diffère des conventions de notation internationales. Par exemple, des obligations onshore notées AA+ seront généralement considérées comme «high yield» à l’échelle internationale (cf. graphique 4).
Graphique 4 : Ventilation des obligations onshore en RMB par notation de crédit
Source : Wind, Standard Chartered Research. Données au 30 juin 2020.
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La Chine a facilité l’accès des investisseurs établis en dehors de Chine continentale à ses marchés financiers nationaux, ce qui a ouvert la voie à l’admission des obligations chinoises au sein d’indices de référence internationaux (le prochain sera le FTSE Russell WGBI en novembre 2021). La Chine cherche également à « internationaliser » le renminbi. Conjugués, ces facteurs devraient faire croître la part des obligations en RMB détenues par des investisseurs étrangers.
Mais les investisseurs étrangers représentent encore moins de 3% (environ 540 milliards de dollars) de l’ensemble du marché obligataire en RMB (cf. graphique 5), ce qui est largement inférieur aux 10 à 25% de participation étrangère observés dans d’autres nations émergentes. Par ailleurs, cette proportion est plus faible que le poids de la Chine dans les grands indices obligataires internationaux, ce qui indique que la participation étrangère devrait augmenter dans les années à venir.
Graphique 5 : Participation étrangère au marché obligataire chinois
Source : CEIC, WIND, Citi Research. Données au 31 janvier 2021.
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Ces dernières années, les gouvernements et les entreprises ont pris l’habitude d’utiliser le renminbi pour effectuer des transactions internationales (cf. graphique 6). Cette évolution peut aider ces institutions à supprimer le risque de change dans la mesure où il est inutile de convertir une devise dans une autre, un processus qui peut provoquer des fluctuations de valeur.
Autre facteur augmentant l’attrait du renminbi aux yeux des investisseurs étrangers, la manière dont la Banque populaire de Chine (PBoC) a recommencé à utiliser des instruments conventionnels (comme l’ajustement du taux d’intérêt à court terme) dans sa politique monétaire, que l’on peut mettre en perspective avec les outils non conventionnels déployés par d’autres grandes banques centrales, tels que les achats obligataires massifs connus sous le nom d’«assouplissement quantitatif ». Certains investisseurs estiment que ces derniers sont moins durables et potentiellement plus risqués. En conséquence, l’approche plus conventionnelle de la PBoC (et le renminbi chinois) séduit davantage les investisseurs étrangers.
L’intérêt de la communauté internationale pour le renminbi devrait susciter une demande correspondante pour les actifs libellés en renminbi. La valeur des obligations en RMB pourrait donc progressivement augmenter, ce qui profiterait aux investisseurs déjà en possession de ces titres.
Graphique 6 : Réserves mondiales des banques centrales (au T2 2020) et croissance prévisionnelle de la part du RMB dans les réserves mondiales d’ici 2030
Source pour les réserves mondiales des banques centrales : FMI, JP Morgan Asset Management. Données au 31 octobre 2019. Source pour la croissance prévisionnelle du RMB : Morgan Stanley Research, Haver
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Les obligations onshore en RMB présentent une faible corrélation avec les autres classes d’actifs (cf. graphique 7). Les obligations onshore en RMB n’ont en effet évolué dans la même direction que les obligations mondiales que 22% du temps. En conséquence, la détention d’obligations onshore en RMB au sein d’un portefeuille international pourrait en améliorer la diversification globale.
Graphique 7 : Corrélation des rendements à 3 ans entre les obligations onshore en RMB et d’autres grandes classes d’actifs
Source : Bloomberg. Données au 31 décembre 2020.
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Les rendements des obligations onshore en RMB affichent une grande régularité dans le temps. De plus, leur volatilité reste faible, de sorte que les fortes fluctuations à la hausse ou à la baisse sont relativement rares. Ces deux mesures réunies expriment le couple « rendement/risque». Et comme le montre le graphique 8, les obligations onshore en RMB présentent un couple rendement/risque intéressant par rapport à d’autres grandes classes d’actifs. Les obligations onshore en RMB peuvent par conséquent compléter efficacement une gamme de portefeuilles.
Graphique 8 : Couple rendement/risque à 3 ans (en USD)
Source : Bloomberg, Allianz Global Investors. Données au 31 mars 2021. Veuillez vous référer aux informations importantes sur les indices en fin de présentation.
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Les taux d’intérêt des économies développées sont bas, voire négatifs, depuis un certain temps, ce qui entraîne des rendements faibles, voire négatifs, pour de nombreuses catégories d’obligations, comme le montre le graphique ci-dessous. De plus, compte tenu de la faiblesse persistante de l’environnement économique mondial, les taux d’intérêt devraient rester déprimés pendant une période prolongée, ce qui rend d’autant plus importante la quête de sources suffisantes de rendement potentiel. Les emprunts d’État chinois onshore en RMB (CGB) présentent un rendement supérieur à celui de la plupart des emprunts d’État des pays développés (cf. graphique 9). Par ailleurs, les CGB affichent une note de crédit moyenne de A+, offrant aux investisseurs une qualité de crédit solide et un potentiel de rendements supplémentaires intéressant.
Graphique 9 : Rendements nominaux des emprunts d’État à 5 ans
Source : Bloomberg, Markit IBoxx, JP Morgan, Allianz Global Investors. Données au 31 décembre 2021. * Sur la base de l’indice JP Morgan Asia Credit. Se réfère au rendement actuariel (YTM). ** Sur la base de l’indice Markit iBoxx SGD Corporate Bond. Se réfère au rendement annuel.
1. Source : Asian Bonds Online. Données au 31 décembre 2020.
2. Source : FTSE Russell. Données au 31 décembre 2020 (mise à jour trimestrielle). L’indice FTSE Dim Sum Bond est un indice non géré considéré comme représentatif de l’univers des obligations chinoises offshore en CNH.
3. Source : JP Morgan. Données au 31 décembre 2020. L’indice JP Morgan Asia Credit (JACI) est un indice non géré considéré comme représentatif des obligations chinoises libellées en USD.
Informations relatives aux indices au titre du graphique 8 : les actions asiatiques hors Japon sont représentées par le MSCI AC Asia ex. Japan ; les obligations asiatiques par le J.P. Morgan JACI Composite Total Return ; les obligations d’État onshore chinoises par le Markit iBoxx ALBI China Onshore Government (USD Unhedged) TRI ; le marché onshore chinois global par le Bloomberg Barclays China Aggregate TR ; les actions A chinoises par le MSCI China A Onshore Net Total Return USD ; les obligations émergentes en devise forte par le J.P. Morgan EMBI Plus Composite ; les obligations émergentes en devise locale par le J.P. Morgan GBI-EM Global Diversified Composite Unhedged USD ; les obligations investment grade américaines par l’ICE BofA US Corporate ; les obligations high yield américaines par l’ICE BofA US High Yield ; la dette souveraine mondiale par le J.P. Morgan GBI Global Unhedged USD ; les obligations «global aggregate» par le Bloomberg Barclays Global Aggregate Total Return Value Unhedged USD ; les actions internationales par le MSCI ACWI ; les actions émergentes internationales par le MSCI Emerging Markets Gross Total Return USD ; les REIT internationaux par le MSCI World Real Estate Total Return USD. Les investisseurs ne peuvent pas investir directement dans un indice.
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Résumé
Si les récentes turbulences observées en Chine semblent avoir monopolisé l’attention, la transformation du pays est loin d’être terminée. L’Année du Tigre pourrait offrir de multiples opportunités aux investisseurs, notamment dans les secteurs liés aux programmes climatiques et technologies de demain de la Chine.
Points à retenir
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