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Zoom marché : Actions européennes, les leçons d’une année particulièrement atypique
Actions européennes : les leçons d’une année particulièrement atypique
L’année 2020 a été profondément marquée par une crise inédite dans sa nature et ses effets sur l’activité et la performance des entreprises cotées. Avec le Covid-19, le marché des actions européennes a été balloté, troublé, mais pas mis à terre, loin s’en faut. Le MSCI EMU a ainsi fini son année pratiquement au niveau où il l’avait entamée, en léger recul de 0,62%, après une année mouvementée faite de baisses subites mais aussi de remontées spectaculaires. Deux exemples en attestent : une forte baisse de -22,6% en mars, période des premiers confinements, et une reprise impressionnante de +17.0% au mois de novembre, suite à l’annonce de l’arrivée imminente des premiers vaccins contre le coronavirus.
Ce qui est frappant, c’est que la crise s’est manifestée sur les marchés d’une manière bien différente des crises économiques observées jusqu’ici. Contrairement à une crise financière « classique », la crise sanitaire a provoqué une chute forte et rapide des marchés mais aussi une remontée rapide et également forte (courbe en V), et n’a pas suscité la réaction normalement attendue de la part des différents secteurs. Traditionnellement, et de façon assez binaire, les secteurs dits défensifs ont tendance à monter en temps de crise, alors que les secteurs cycliques accusent le coup. Cette fois, si la baisse du secteur de l’énergie et des banques est apparue comme relativement logique, la baisse de l’alimentaire et des télécoms a pu sembler plus surprenante, et la baisse du secteur de la santé (-3,6%) assez peu intuitive. Face à cela, le luxe a plutôt bien tenu, et les technologies d’information (IT) et les utilities - deux secteurs surpondérés dans les portefeuilles Conviction - ont fait un bond respectivement de 15,5%, et de 14,0%.
Que s’est-il passé ?
En fait, ce sont deux mégatendances qui ont été renforcées et se sont accélérées avec la crise sanitaire : l’essor de la tech, et celui de l’ESG, qui apportent, chacun à leur manière, des réponses à la crise sanitaire que nous sommes toujours en train de vivre. L’équipe Conviction Equity, dont la stratégie est très orientée sur les problématiques de durabilité, a su tirer parti de ces deux mégatendances et générer de la surperformance sur l’année 2020 sur l’ensemble de ses fonds mutuels1. Le fonds Allianz Climate Transition a ainsi généré une surperformance de 12,7% en 2020 par rapport à son benchmark le MSCI Europe, soit une performance de +9.4% pour le fonds contre -3,3% pour son benchmark1.
Comment l’équipe Conviction Equity a tiré parti de cette situation
Concernant la tech, l’équipe Conviction Equity a généralement surpondéré le secteur dans ses portefeuilles, et a sélectionné des titres dont la performance a été très positive sur l’année. Les producteurs de semi-conducteurs ASML (+52,1% sur l’année) et Infineon (+56,5%), ou encore le fournisseur de solutions de paiement en ligne Worldline (+25,3%) font partie des choix d’investissement qui ont porté leurs fruits. Mais de façon plus indirecte, d’autres segments de marché ont pu bénéficier de cette montée en puissance. Une illustration intéressante est celle que l’on observe dans la cosmétique. La digitalisation et l’explosion des médias sociaux ont fait basculer le marché de la beauté dans l’ère de la « Social Beauty », ce qui a particulièrement profité aux marques de luxe. La réalité augmentée et l’intelligence artificielle offrent un nouvel avantage compétitif aux sociétés les plus avancées dans ces domaines alors que les exigences des consommateurs en termes de qualité, d’innovation et de transparence de la chaîne d’approvisionnement ne cessent d’augmenter. LVMH, Hermes et dans une moindre mesure Kering ont tiré leur épingle du jeu en 2020, bénéficiant de cette tendance de fond que l’équipe Conviction Equity considère comme structurelle et qu’elle a su exploiter.
L’ESG est l’autre grande gagnante de l’année 2020 et les véhicules d’investissements qui lui sont dédiés bénéficient de flux exponentiels de la part des investisseurs, tous segments de marché confondus. Les effets combinés de la pandémie, du Green Deal Européen et l’intérêt croissant des acteurs de marché pour des solutions d’investissement plus responsables ont fortement boosté les entreprises fournissant des solutions d’avenir en la matière. Le biais « durable » est au cœur de la stratégie de l’équipe Conviction Equity, qui a investi fortement dans les valeurs ESG en 2020 d’une part en surpondérant fortement le secteur des Utilities, et d’autre part en sous-pondérant largement le secteur énergie (qui a perdu 19,4% en 2020), jugeant les entreprises pétrolières généralement trop peu avancées en matière de transition énergétique, à l’exception du producteur de diesel et kérosène renouvelable Neste, très en avance sur ses concurrents2.
L’ESG a également favorisé des sous-segments exposés aux problématiques ESG, notamment le bâtiment, l’e-mobility ou encore l’hydrogène. Les gérants Conviction Equity ont su saisir des opportunités dans ces segments via leur sélection active de titres. Saint Gobain (matériaux pour la construction et les transports) ou encore Air Liquide (leader mondial du gaz et technologies et services industriels et de santé) en sont des illustrations. Si la crise sanitaire a contribué à mettre en lumière un boom de l’ESG, celui-ci va se poursuivre sur le long terme, il s’agit d’une tendance structurelle. L’équipe Conviction Equity est bien positionnée pour en bénéficier à travers ses choix d’investissement en 2021 et au-delà.
Sources :
1. La performance passée n’est pas un indicateur fiable de la performance future.
2. Voir notre sujet marché dans notre Conviction Matters du mois de septembre consacré à la stratégie de Neste.
Ces informations ne constituent ni une recommandation ni une sollicitation d’achat ou de vente d’un quelconque titre en particulier.
Résumé
Les banques centrales du monde entier, de concert avec l’effort budgétaire des gouvernements, s’efforcent de relancer l’économie.