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Perspectives 2024 : Cibler les opportunités

La stabilisation des taux d’intérêt donne naissance à un nouvel environnement d’investissement, assorti d’opportunités qui ne se sont peut-être pas présentées depuis des années. La diversification des portefeuilles et la prise de décisions audacieuses fondées sur des convictions pourraient s'avérer essentielles au vu de la divergence de performance entre les entreprises, les classes d’actifs et les économies.

Toujours élevées, les incertitudes sont encore alimentées par la possibilité d’un choc pétrolier et la perspective des élections américaines de novembre. Bonne nouvelle toutefois : les investisseurs pourraient être récompensés pour leur regain d’appétit pour le risque.

Points à retenir
  • À contre-courant du consensus, nous anticipons une récession aux États-Unis et sommes d’avis que les marchés sous-estiment la durée de la période pendant laquelle les grandes banques centrales devront maintenir leurs taux à des niveaux élevés.
  • Une approche active de sélection et de gestion des investissements sera déterminante puisque la fin de l’ère de l’argent gratuit empêchera certains actifs de performer.
  • Les marchés sont susceptibles d’être volatils sous l’effet des inquiétudes entourant la croissance, les taux d’intérêt et les événements géopolitiques. Mais les changements pourraient offrir des opportunités d’initier des positions à long terme sur la base de convictions fortes.
  • Nous pensons que les conditions s’alignent en faveur des obligations et identifions des points d’entrée parmi les actions, en ciblant les valeurs et thèmes de qualité.
  • La diversification sera cruciale : l’environnement boursier et les valorisations pourraient être porteurs d’opportunités sur certains marchés privés tels que le crédit privé et les infrastructures.

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Stefan Hofrichter

“Nous mettons en garde contre le risque de prendre pour argent comptant les prévisions consensuelles actuelles. Bien qu'un scénario de croissance modérée ou de récession légère soit sans aucun doute possible, il y a plusieurs raisons de penser que les choses pourraient tourner différemment.“

Stefan Hofrichter

Chef économiste

Ralentissement de la croissance – amélioration des performances ?

L’opinion du consensus sur la croissance économique dans le monde, et aux États-Unis en particulier, reste plutôt favorable. La plupart des commentateurs attendent un « atterrissage en douceur » de l’économie américaine, que la Fed parvient à ralentir sans déclencher de récession – ou juste un recul modéré. Une récession plus profonde n’est considérée que comme un risque secondaire.1

De fait, seuls près de deux économistes américains sur cinq n’anticipent aucune récession dans les prochains trimestres.2 Les institutions internationales comme le Fonds monétaire international (FMI) ou l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) entrevoient un tassement de la croissance mondiale suivi d’un rebond en 2024. Les prévisions de croissance des banques centrales sont similaires. L’activité économique à ce jour relativement résistante, surtout aux États-Unis, étaye ces perspectives favorables.

Mais nous déconseillons de prendre les actuelles prévisions du consensus pour argent comptant. Bien qu’un scénario de tassement de la croissance ou de récession modérée semble possible, plusieurs raisons laissent à penser que la réalité pourrait en être autrement.

D’une part, les économistes sont connus pour leur incapacité à anticiper les récessions (voir Graphique 1). Même à la veille de la crise financière mondiale – pire débâcle depuis des décennies – la majorité d'entre eux attendait un atterrissage en douceur.

D’autre part, divers indicateurs avancés suggèrent toujours l’arrivée d’une récession aux États-Unis entre la fin 2023 et le début 2024: c’est le signal que nous envoient l’inversion de la courbe des taux, la contraction de la masse monétaire (liée aux mesures de resserrement des banques centrales) et les taux directeurs supérieurs aux niveaux neutres qui se trouvent donc en territoire « restrictif ».

Inflation : obstinément élevée

Parallèlement, et bien que nettement redescendue de ses pics atteints en 2022, l’inflation demeure tenace et se maintient largement au-dessus de l’objectif de 2% des grandes banques centrales.

La résistance de l’inflation ne nous surprend pas : son envolée entre 2021 et 2022 s’explique par la Covid et les chocs des prix de l’énergie, mais aussi par l’excès de liquidités au sein du système consécutif à l’assouplissement monétaire massif.

Trois chocs d’offre à plus long terme contribuent également à une hausse structurelle de l’inflation. Le premier concerne la démondialisation ou, plus précisément, le fait que les échanges commerciaux exprimés en part du produit intérieur brut (PIB) mondial tendent à reculer en raison notamment d’une régionalisation accrue des chaînes d’approvisionnement. La décarbonation et le resserrement structurel du marché du travail découlant de l’évolution démographique constituent d’autres facteurs.

L’expérience passée nous a appris qu’après une période où elle a été élevée, l’inflation peut mettre plusieurs années à renouer avec de bas niveaux compte tenu d’effets secondaires tels que des spirales prix-salaires (augmentations de salaires entraînant les prix à la hausse, etc.) ou le mark-up sur les prix pratiqué par des entreprises.

Dans ce contexte, , nous nous demandons si les marchés ont raison de ne plus intégrer de relèvements de taux par les principales banques centrales et d’anticiper d’importantes baisses à compter de la mi-2024. En résumé, nous attendons des taux « plus élevés sur une période prolongée » plutôt que le scénario du consensus.

Peut-être ce consensus reflète-t-il l’espoir que la croissance plus soutenue de la productivité contribue à faire reculer l’inflation ? Certes, nous assistons à des révolutions technologiques majeures, parmi lesquelles l’intelligence artificielle (IA) générative pour n’en citer qu’un exemple récent. De telles avancées pourraient accroître l’offre globale dans l’économie mondiale et, ainsi, contribuer potentiellement à réduire l’inflation. Mais la question est toujours en suspens. Jusqu’à présent, la croissance de la productivité ne montre pas de signes de hausse structurelle. Gardons à l’esprit que, si l’innovation technologique lui est probablement bénéfique, elle peut également être freinée par des facteurs tels que le «mal-investissement» ou encore les retombées durables de l’éclatement des bulles de crédit ou des guerres, comme nous l’enseigne l’histoire.

Rendements obligataires : sommet en vue ?

Les rendements à leur plus haut niveau en plus de 15 ans et le ralentissement économique qui s’annonce rendraient généralement les titres souverains de qualité objectivement attrayants. Néanmoins, nous pensons que le moment où les rendements obligataires atteindront un pic reste difficile à évaluer. Nous serions plus rassurés si l’estimation par les marchés de la future trajectoire des taux des banques centrales était plus prudente et reflétait des taux « plus élevés sur une période prolongée ».

Les investisseurs devraient être attentifs à l’éventualité d’un abandon de la politique historique de plafonnement des taux d’intérêt à long terme de la Banque du Japon (BoJ) qui, le cas échéant, pourrait se répercuter sur les marchés obligataires mondiaux. Les prix de l’énergie sont un autre facteur imprévisible, tout particulièrement après la terrible attaque perpétrée contre Israël début octobre 2023.

Selon nous, les prévisions de croissance doivent être revues à la baisse. Par conséquent, les actifs risqués seront probablement confrontés à plus de défis et à des accès de volatilité. Il est généralement plus utile d'étoffer les actions et les produits de spread durant une récession, plutôt qu'avant. Toute réévaluation des obligations aura vraisemblablement des répercussions sur les actions.

Ces deux dernières années, le système financier a aussi été frappé par plusieurs « incidents » : le régime de retraite britannique a subi des pressions en 2022, tandis que plusieurs banques ont fait faillite début 2023, notamment aux États-Unis. Le pire est peut-être derrière nous, mais nous ne pouvons exclure la survenance de nouveaux événements, comme ne cessent de nous le rappeler le Conseil de stabilité financière, le FMI, les banques centrales et d’autres institutions. L’endettement massif de l’économie mondiale et la hausse continue des taux d’intérêt sont des ingrédients de l’instabilité financière. Cette fois, les établissements financiers non bancaires sont susceptibles de courir des risques plus importants que les banques. Une couverture contre les risques extrêmes pourrait s’avérer judicieuse.

Graphique 1 : Les économistes ont constamment échoué à anticiper les récessions.
Qu’en sera-t-il cette fois ?

Graphique 1 : Les économistes ont constamment échoué à anticiper les récessions. Qu’en sera-t-il cette fois ?

Note : probabilité de récession déterminée sur la base du sondage des prévisionnistes professionnels (SPF) de la Fed de Philadelphie. Le graphique associe les périodes d’expansion et de récession aux États-Unis avec la probabilité médiane de récession issue de l’enquête menée deux trimestres auparavant. Source : Allianz Global Investors Global Economics & Strategy, Bloomberg (données au 30 septembre 2023). Les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs.

1 Source : Enquête auprès des gérants de fonds internationaux de Bank of America, octobre 2023.
2 Source : Consensus Economics, octobre 2023.

Virginie Maisonneuve

“Face à la politique monétaire restrictive et au ralentissement de la croissance, la génération de flux de trésorerie robuste et des bilans sains seront essentiels, tout comme la capacité des équipes dirigeantes à gérer la durabilité à travers la volatilité et, dans certains cas, des écosystèmes en évolution rapide.“

Virginie Maisonneuve

Directrice mondiale des investissements actions

La qualité au premier plan

Nous pensons que plusieurs thèmes majeurs dicteront l’évolution des marchés actions en 2024. Parmi ceux-ci, une divergence entre les marchés et les économies à l’échelle mondiale – liée à la désynchronisation des perspectives de croissance et des politiques monétaires – et les interactions entre les thèmes géopolitiques et les tendances cycliques et structurelles, telles la transition technologique et climatique. Ces phénomènes font suite à une phase de normalisation et d’adaptation à une nouvelle ère, caractérisée par le retour de la discipline capitalistique et le développement d’un ordre géopolitique incertain. 2023 a été une année en deux temps à mesure du déploiement de ce processus. Tout d’abord, les actions de croissance ont bénéficié d’un soutien puisque les marchés attendaient que la Réserve fédérale américaine (Fed) change de cap et mette un terme à son cycle de relèvement de taux. Mais le sentiment s’est ensuite inversé, les actions value surperformant de nouveau les titres de croissance lorsque les marchés ont digéré un scénario de taux « plus élevés sur une période prolongée » – sur lequel nous alertions depuis quelque temps.

Divergences macroéconomiques

À l’approche de 2024, les États-Unis, l’Union européenne et la Chine présentent tous des perspectives macroéconomiques divergentes. Les États-Unis semblent résistants au vu du bilan relativement favorable dépeint par les chiffres de l’emploi et les indices des directeurs d’achat (PMI). L’économie chinoise tourne au ralenti, mais se trouve peut-être à un carrefour important de son évolution. Nous identifions ici une nécessité de résoudre les problèmes en suspens dans le secteur immobilier, qui représente quelque 20% de son PIB. La « nouvelle économie » chinoise (recouvrant la technologie, la FinTech, les services financiers, les technologies de la santé et l’« économie verte »), de notre avis moteur de la future croissance, suscite toutefois notre optimisme. L’Europe est confrontée à des risques de récession et d’inflation persistante. Première économie du continent, l’Allemagne est quant à elle en proie à des difficultés structurelles. Les perspectives divergentes pourraient créer des conditions favorables à la sélection active de titres.

La technologie signe généralement de bonnes performances de concert avec le style « growth », par exemple lorsque les prévisions de hausse des taux d’intérêt diminuent progressivement. La fin des relèvements de taux étant en vue, une approche bottom-up rigoureuse pourrait aider les investisseurs à découvrir des opportunités dans les prochains mois – dès lors que l’économie mondiale ne tombe pas dans une profonde récession. Aux États-Unis, la technologie a dominé l’actualité cette année. Mais comme l’IA et d’autres types de technologies ont commencé à être déployés au sein de différents secteurs, les investisseurs disposent d’un choix élargi – les activités se multiplient par exemple dans la cybersécurité et les technologies de la santé. En Chine, la nouvelle économie peut être source d’opportunités.

À présent que l’argent a de nouveau un coût, nous allons probablement assister à une diminution du nombre d’« entreprises zombies » (voir Graphique 2). Portées par les financements bon marché auxquels elles ont pu accéder au cours des dix dernières années, ces entreprises de moindre qualité pourraient aujourd’hui avoir du mal à survivre. La « zombification » est plus répandue dans certains secteurs que dans d’autres. Nos recherches montrent qu’on la retrouve davantage dans le pétrole/ gaz, les matériaux naturels et la santé par exemple. Les investisseurs devraient ainsi s’orienter au sein de ces secteurs – susceptibles de rester attrayants pour d’autres raisons – avec toute l’expertise requise. Une fois encore, un engagement en faveur de la qualité dans l’ensemble du portefeuille et à travers tous les styles d’investissement sera crucial.

Interactions entre les thèmes géopolitiques, structurels et cycliques : investir dans un nouvel ordre mondial

Alors que différentes régions doivent relever des défis liés à leur position dans le cycle économique, les problèmes structurels joueront également un rôle majeur. La manière dont la Chine gère sa transition sera par exemple décisive pour son avenir à moyen terme ainsi que pour conserver la confiance des investisseurs qui suivent attentivement ces développements. Dans ce contexte, il importe de surveiller l’évolution des rivalités commerciales sino-américaines, particulièrement virulentes concernant la technologie, dans les prochaines années. Sur le plan international, la transition énergétique est une considération structurelle clé pour toutes les régions, notamment l’Europe qui a dû s’adapter rapidement à des problèmes d’approvisionnement ces deux dernières années. Les bénéficiaires directs et indirects du changement de rôle de la Chine dans la chaîne d’approvisionnement mondiale resteront aussi une tendance en Asie, puisque les investisseurs cherchent à adopter un positionnement stratégique « Chine + 1 ».

Une dernière considération structurelle susceptible d’orienter le développement économique mondial pendant quelques années a trait aux secteurs des matériels et logiciels informatiques, qui connaissent une évolution fulgurante grâce aux avancées de l’IA. Comme évoqué précédemment, la manière et la rapidité avec laquelle les entreprises et les gouvernements réagiront à de tels changements détermineront les gagnants et les perdants de cette nouvelle ère de Darwinisme Numérique. L’influence et le leadership grandissants de la Chine dans ce domaine pourraient conduire à l’émergence d’hémisphères technologiques rivaux.

Perspectives pour les investisseurs : opportunités dans la diversification et la construction de portefeuille efficace

Pour les investisseurs, l’incertitude persistante et l’impact de la hausse des taux sur certaines entreprises impliquent de continuer à cibler les valeurs et les thèmes de qualité dans leurs portefeuilles. L’incertitude signifie également que l’agilité et la réactivité face aux événements resteront cruciales. Cependant, la volatilité qui lui est associée peut offrir des opportunités de positionnement aux investisseurs à long terme. Adopter une approche active de gestion de l’incertitude à travers une sélection de titres et une construction de portefeuille rigoureuses – leur conférant une base de liquidités et une exposition à la croissance – devrait leur permettre de gagner sur les deux tableaux.

En effet, les investisseurs peuvent considérer leur portefeuille d’actions comme une pyramide, dont la base repose sur des stratégies multifacteurs à faible volatilité. La couche supérieure peut comporter des actions value, des valeurs de croissance et des valeurs de rendement. Face à la politique monétaire restrictive et au ralentissement de la croissance, la génération de flux de trésorerie robuste et des bilans sains seront essentiels, tout comme la capacité des équipes dirigeantes à gérer la durabilité à travers la volatilité et, dans certains cas, des écosystèmes en évolution rapide. Enfin, au sommet de la pyramide, les investisseurs peuvent explorer des domaines susceptibles de demeurer des sources de croissance, via une approche multithématique ou en envisageant des thèmes individuels tels que la cybersécurité, l’IA, la transition climatique, la sécurité alimentaire et l’accès à l’eau.

Graphique 2 : Les entreprises zombies ont proliféré mais peuvent-elles survivre à des « taux plus élevés sur une période prolongée » ?

Graphique 2 : Les entreprises zombies ont proliféré mais peuvent-elles survivre à des « taux plus élevés sur une période prolongée » ?

Source : Allianz Global Investors. Données au 31 octobre 2023.

Note : les données, provenant de la base de données Refinitiv Worldscope, couvrent les marchés développés et émergents. Nous définissons les entreprises zombies comme des organisations matures (établies depuis plus de 10 ans), dont le ratio de couverture des intérêts est inférieur à 1 sur trois années consécutives. Le ratio de couverture des intérêts sert à déterminer la capacité d’une entreprise à payer les intérêts de sa dette.

Franck Dixmier

“Globalement, l’essentiel du durcissement monétaire des banques centrales étant achevé, nous pouvons escompter un environnement « à l’équilibre » à l’avenir. Cependant, il faudra user de patience pour bénéficier des valorisations très attrayantes des obligations en 2024 au vu des divergences de perspectives économiques et de politiques monétaires que nous observons.“

Franck Dixmier

Directeur mondial des investissements obligataires

De retour dans la course

On peut raisonnablement affirmer que le grand rebond des obligations a pris plus longtemps qu’attendu par de nombreux investisseurs. Les obligations mondiales sont restées sous pression sur une grande partie de l’année 2023. En effet, les aberrations de l’économie post-Covid, comme les bilans gonflés des consommateurs et des entreprises, ont conforté les banques centrales dans leur mission de maintenir les taux à des niveaux « plus élevés sur une période prolongée » et fortement compliqué la gestion de l’environnement de taux.

Le poids écrasant des hausses de taux, qui a entraîné les bons du Trésor américain à 10 ans vers une troisième année de performance totale négative pour la toute première fois, s’allège alors que les banques centrales marquent une pause et que l’attention se tourne vers la possibilité de baisses de taux (et leur timing) en 2024. Nous pensons que le ralentissement de la croissance, la baisse de l'inflation, le durcissement des politiques monétaires et budgétaires ainsi que les valorisations attrayantes parlent de nouveau en faveur des obligations.

Nous constatons déjà que les marchés des actions et du crédit ont commencé à digérer les risques d’une période prolongée de politique monétaire restrictive. Nous estimons par ailleurs que les taux élevés pèseront tant sur les consommateurs que sur les entreprises à compter de 2024.

De notre avis, la détérioration des fondamentaux des entreprises sur les trois à six prochains mois se traduira également par une dégradation des conditions du marché du travail. À ce jour, la vigueur persistante de ce dernier a été un obstacle majeur au rebond des obligations attendu de longue date, faisant en sorte que les robustes dépenses de consommation continuent de sous-tendre l’inflation. Nous anticipons une altération des perspectives économiques américaines sur fond d’économie mondiale déjà faible, de menaces géopolitiques élevées et de risques croissants pesant sur la stabilité financière. Ces facteurs pourraient constituer de forts signaux d’achat en faveur des obligations, qui paraissent tout à fait capables de surperformer les liquidités en 2024.

Le marché américain est attrayant, la patience s'impose en Europe

Eu égard à notre conviction selon laquelle la Fed en a fini avec les relèvements de taux, le marché obligataire américain semble particulièrement intéressant. Même si une nouvelle hausse était décidée, les investisseurs devraient désormais en faire abstraction pour se focaliser sur le moment du changement de cap de la Fed. Les prix du marché pointent vers une première baisse à la mi-2024. Cette évaluation nous paraît difficile à contester dès lors qu'une légère récession nous semble plus probable qu'un atterrissage en douceur.

Compte tenu de ces éléments, les valorisations sont attrayantes : les rendements des bons du Trésor américain à 10 ans ont augmenté à près de 5% au début du quatrième trimestre 2023, tandis qu’à presque 2,5%, les rendements réels (ajustés de l’inflation) ont grimpé à des niveaux inédits depuis 2007 (voir Graphique 3). Nous apprécions la partie courte de la courbe des taux, où la volatilité paraît s’être atténuée, ainsi que le segment de 5 à 7 ans. Un positionnement sur la pentification de la courbe des taux aux États-Unis nous semble aussi intéressant.

En Europe, il nous faudra être plus patients avant de miser sur la duration des taux d’intérêt. À l’heure actuelle, les marchés n’anticipent plus de relèvements de taux par la Banque centrale européenne, mais nous ne partageons pas cette vision. Contrairement aux États-Unis, nous observons une réelle spirale prix-salaires dans la zone euro, où toute augmentation de salaire se traduit quasi directement par une augmentation des coûts unitaires du travail (principalement en raison d’une croissance négative de la productivité). Selon nous, les investisseurs s’en trouvent exposés à une possible hausse surprise de l’inflation sous-jacente, laquelle n’est pour l’heure pas intégrée dans les cours.

Rester flexible sur le crédit et penser à la diversification

Le revers de la médaille du regain de valeur des obligations réside bien entendu dans le fait que l’argent a de nouveau un coût, ce qui impacte les marchés du crédit. Eu égard à la détérioration des conditions économiques attendue dans les prochains mois, nous allons probablement assister à une plus grande dispersion en termes de qualité de crédit et de performances. C’est pourquoi les investisseurs pourraient envisager de rester flexibles sur le crédit et de contenir le risque de spread global. Ceci dit, il nous semble qu’ils ne voudront pas ignorer les obligations high yield (HY), dont les rendements fournissent un important filet de protection contre l’augmentation des taux de défaut, qui selon nous sera relativement limitée. De par leur profil de duration plus court, les titres HY permettent de garder les portefeuilles investis sur la partie courte des courbes de crédit d’entreprise, où la solvabilité peut être évaluée avec davantage de conviction.

Au-delà de la Chine, les obligations asiatiques figurent parmi les opportunités majeures que nous identifions pour 2024. Nous pensons qu’elles peuvent faire office de remède au ralentissement mondial anticipé et à la volatilité des marchés au sens large. L’Asie hors Chine devrait largement contribuer à la croissance économique mondiale en 2024 et au cours des dix prochaines années sous l’effet de la diversification des chaînes d’approvisionnement, de la désynchronisation grandissante d’avec les États-Unis et du rajeunissement généralisé de la population. Les perspectives de croissance supérieures devraient progressivement entraîner une amélioration des fondamentaux macroéconomiques, des révisions à la hausse des notations de crédit souverain et une réévaluation conséquente des actifs obligataires dans la région. Historiquement, les emprunts d’État asiatiques en devises locales affichent le bêta le plus faible face aux bons du Trésor américain parmi les autres marchés émergents. Couplé à des rendements compétitifs et à la volatilité réduite des devises, cela en fait de bons candidats à des fins de diversification. De même, les obligations d’entreprises investment grade d’Asie offrent un couple rendement/risque concurrentiel par rapport à d’autres marchés mondiaux du crédit.

Une stratégie active permet de capturer de la valeur tout en gérant les risques

Globalement, l’essentiel du durcissement monétaire des banques centrales étant achevé, nous pouvons escompter un environnement « à l’équilibre » à l’avenir. Cependant, il faudra user de patience pour bénéficier des valorisations très attrayantes des obligations en 2024 au vu des divergences de perspectives économiques et de politiques monétaires que nous observons principalement entre les États-Unis et l’Europe. Une stratégie active et flexible pourrait s’avérer utile en permettant aux investisseurs de commencer à engranger des revenus à ces niveaux supérieurs, tout en gérant étroitement les risques de duration et de spread à court terme.

Graphique 3 : Rendements réels : réinjecter les revenus dans les obligations ?

Graphique 3 : Rendements réels : réinjecter les revenus dans les obligations ?

Source : Bloomberg, Allianz Global Investors. Données au 10 novembre 2023.

Gregor Hirt

“L’excès de liquidités qui a contribué à l’essor de nombreux actifs depuis la crise financière mondiale est désormais en train de se résorber puisque les banques centrales abandonnent leurs mesures de relance. La bonne nouvelle est que cela pourrait ouvrir la voie à une approche plus active de la gestion d’actifs là où des opportunités d’alpha sont susceptibles d'apparaître.“

Gregor MA Hirt

Directeur mondial des investissements multi-asset

Sortir des sentiers battus

À nos yeux, les stratégies multi asset pourraient tirer leur épingle du jeu en 2024 à mesure que des opportunités émergeront parmi les classes d’actifs.

Les investisseurs débuteront l’année en se posant des questions sur la croissance et la politique monétaire. Tous les regards sont tournés vers la capacité des banques centrales à contenir l’inflation sans plonger les économies dans la récession. Les tensions géopolitiques sont à l’origine d’un contexte difficile alors que la guerre fait rage au Moyen-Orient et en Ukraine. Les marchés pourraient donc se révéler volatils, de sorte que la diversification sera essentielle. Les investisseurs devront aussi probablement se montrer suffisamment agiles pour identifier des opportunités au-delà des piliers clés que sont les obligations et actions.

En conséquence, ils pourraient examiner la composition de leurs portefeuilles. En 2023, le portefeuille 60:40 (investi à 60% en actions et à 40% en obligations) a repris quelques couleurs après avoir connu en 2022 l’une des pires années de son histoire avec la sous-performance des deux classes d’actifs (voir Graphique 4), réfutant le concept selon lequel la répartition offre des avantages de décorrélation. Mais alors que les actifs risqués (actions en tête) sont confrontés à des perspectives potentiellement difficiles, les investisseurs pourraient envisager d’autres allocations et des classes d’actifs moins traditionnelles, y compris les matières premières et certains marchés privés. Lors des périodes de grande incertitude, une approche dynamique s'imposera. Cela peut signifier rechercher des opportunités sur les marchés actions à mesure de l’ajustement des valorisations ou mettre en place une protection à travers des stratégies d’options, pour bénéficier de positions vendeuses et d'instruments alternatifs liquides en cas de brusques fluctuations.

Aller au-delà de la « course aux liquidités »

Beaucoup d’investisseurs ont étoffé leurs positions en liquidités depuis le début 2022. L’envolée des taux d’intérêt à court terme ainsi que la volatilité persistante sur les marchés obligataires ont en effet renforcé l’attrait des liquidités, actif longtemps considéré comme l’un des moins intéressants et rentables des marchés financiers. Au vu des perspectives incertaines et des hausses de taux, nous comprenons la « course aux liquidités ». Mais nous pensons que les obligations et, à plus long terme, les actions et d’autres actifs pourraient offrir un bien meilleur potentiel de performance totale en 2024..

Où décelons-nous ces opportunités ?

  • Envisager les valeurs refuges – Dans le segment obligataire, nous identifions un potentiel de portage et une certaine appréciation du capital dans la détention de bons du Trésor américain au vu des rendements actuellement élevés. Les rendements des emprunts d’État ont atteint des sommets pluriannuels, les marchés s'attendant à ce que la Fed maintienne les taux d’intérêt à des niveaux plus élevés sur une période prolongée pour lutter contre l’inflation. Dans la mesure où la fin du cycle de relèvement des taux de la Fed est proche et où le risque de récession continue de planer, nous pensons que le contexte est favorable aux bons du Trésor Nous estimons également que l’or pourrait générer des gains dans un environnement caractérisé par une inflation toujours élevée et des risques géopolitiques. Une stabilisation des taux d’intérêt réels – que nous anticipons – apportera un soutien accru au métal jaune. Les achats d’or par les banques centrales ont atteint des niveaux record, tendance qui selon nous est amenée à se poursuivre, notamment parce que les marchés émergents se détournent du dollar américain pour leurs réserves. Une escalade du conflit entre Israël et le Hamas en une guerre régionale plus étendue renforcerait encore la perception du statut de valeur refuge de l’or
  • Surveiller les forces concurrentes sur les marchés du pétrole – Les marchés du pétrole nous semblent tiraillés entre les inquiétudes autour d’une escalade du conflit au Moyen-Orient et les perspectives de croissance mondiale. Un ralentissement de la croissance voire une récession au sein des principales économies mondiales pourrait peser sur la demande de pétrole. Mais les stocks demeurent à de faibles niveaux et l’Arabie saoudite, premier producteur d’or noir, a tout intérêt à maintenir des prix élevés – à environ 80 à 120 USD le baril. Toute intensification de la guerre entre Israël et le Hamas pourrait faire grimper davantage les prix. Une telle escalade, qui ne constitue pas notre scénario de base, aurait des répercussions allant bien au-delà du pétrole et ferait s’envoler les prix d’autres matières premières. Les marchés resteront attentifs à toute intervention plus directe de l’Iran, qui soutient le Hezbollah3 et est lui-même un important producteur de pétrole. Mais nous surveillerons également les données macroéconomiques mondiales, car des signes de tassement de la croissance pourraient offrir des opportunités d’achat.
  • Cibler le Japon – Bien que modérément positifs sur les actions en général, nous favorisons les actions japonaises sur le plan tactique. Les entreprises nipponnes figurent parmi les rares sociétés de pays développés à toujours profiter de bas taux d’intérêt, héritage de nombreuses années de lutte contre la déflation. Les bénéfices des entreprises restant robustes grâce aux données macroéconomiques positives et aux réformes engagées dans le secteur privé, nous jugeons les valorisations attrayantes à leurs niveaux actuels, mais notre opinion pourrait évoluer dans le courant 2024. Nous surveillerons l’apparition de signes indiquant que la BoJ abandonne sa politique de contrôle de la courbe de taux – l’un des risques de marché les plus sous-estimés à nos yeux à l’approche de 2024. Le Japon est le plus gros détenteur de bons du Trésor américain, et l’éventualité d’une hausse des rendements des obligations nipponnes et d’une appréciation du yen pourrait alimenter la volatilité du marché si les investisseurs nationaux rapatriaient leurs capitaux.

Quels autres constats montrent l’importance de la diversification entre les marchés ? Nous pensons que le Mexique pourrait bénéficier de la délocalisation des chaînes d’approvisionnement opérée par les fabricants, qui quittent la Chine pour se rapprocher du marché américain. Les marchés émergents en général sont freinés par les questions relatives à la santé de l’économie chinoise. Les difficultés du marché immobilier ont pesé sur la Chine et pourraient restreindre les perspectives de croissance dans l’immédiat. Mais nous nous attendons à un revirement du sentiment en 2024 et restons convaincus des opportunités d’investissement à long terme offertes par le pays grâce à sa réorientation vers une économie axée sur l’innovation.

Des opportunités d’alpha ?

Dans l’univers d’investissement, nous pensons qu’une approche nuancée de la sélection d’actifs sera déterminante en 2024. La fin de l’ère de l’argent gratuit empêchera en effet certains actifs de performer. L’excès de liquidités qui a contribué à l’essor de nombreux actifs depuis la crise financière mondiale est désormais en train de se résorber puisque les banques centrales abandonnent leurs mesures de relance. La bonne nouvelle est que cela pourrait ouvrir la voie à une approche plus active de la gestion d’actifs là où des opportunités d’alpha sont susceptibles d'apparaître.

Graphique 4 : Le portefeuille 60:40 tient-il la route ?

Graphique 4 : Le portefeuille 60:40 tient-il la route ?

Note : Oct-23 correspond aux données de 2023 jusqu’au 31 octobre 2023.
Source : AllianzGI, Bloomberg. Données au 31 octobre 2023.

3 Le Hezbollah, parti politique et groupe militant basé au Liban, entretient des liens étroits avec le Hamas.

Emmanuel Deblanc

“L’effet disruptif des hausses de taux et la présence de tendances mondiales durables comme la transition énergétique devraient leur offrir un éventail d’opportunités pour prendre pied sur certains secteurs des marchés privés à des conditions intéressantes.“

Emmanuel Deblanc

Responsable mondial des marchés privés

Une nouvelle fenêtre d'opportunités

L’intérêt pour les investissements sur les marchés privés a fortement augmenté ces dernières années – et pour de bonnes raisons. De nombreux investisseurs se sont mis en quête de rendements supplémentaires à l’époque des taux d’intérêt planchers d’après 2008. Ensuite, lorsque l’inflation a bondi et que les taux d’intérêt ont explosé, nombre d’entre eux se sont tournés vers les marchés privés pour leurs taux variables et leur protection contre l'inflation.

Outre ces moteurs séculaires – toujours à l'œuvre malgré la fin à venir des cycles de relèvement des banques centrales et le fléchissement de l’inflation –, nous pensons que plusieurs facteur contribuent à rendre les alloacations aux marchés privés attractives. De fait, nous estimons qu’un large éventail d’opportunités s’offre aux investisseurs lorsque les valorisations et les conditions ne sont pas sans rappeler les années de réajustement d’après-crise de 2009-2010.

L’incertitude est source d’opportunités

Les économies et les marchés financiers vivent une transition, alors que l’incertitude concernant l’orientation des taux d’intérêt cède la place à l’incertitude quant aux perspectives économiques et au risque de récession. Les périodes d’incertitude peuvent être propices à l’investissement sur les marchés privés. Au fil du réajustement des marchés et de la réévaluation des actifs, les stratégies axées sur les marchés privés – pour la plupart déployées sur plusieurs années – peuvent permettre de cibler des opportunités de valeur relative spécifiques et de s’exposer à des tendances de plus long terme.

En raison de leur liquidité moindre, les marchés privés ne sont pas adaptés au profil de risque de chaque investisseur. Ils se sont cependant développés en un univers mondial, très diversifié et hétérogène et nous anticipons qu’ils continueront d’attirer des allocations nouvelles et croissantes. Dans le contexte de l’impact disruptif que les relèvements de taux ont exercé sur les valorisations et la volatilité sur les marchés publics, beaucoup d’investisseurs devraient avoir redéfini l’« illiquidité » qu’ils sont disposés à tolérer pour engranger la prime de risque prévue des marchés privés. En outre, nous observons une compréhension grandissante parmi les grands investisseurs de la sphère réelle du rôle important et permanent que les marchés privés peuvent jouer dans leurs portefeuilles, la sélection dynamique d’actifs et la protection de la structuration sur mesure des investissements contribuant ici à renforcer la résilience à travers le cycle.

L’inflation importe toujours

L’un des avantages des marchés privés tient à la protection contre l’inflation offerte aux investisseurs par la structure de nombreux placements, un thème qui selon nous restera pertinent en 2024. S'il peut paraître réducteur de considérer les marchés privés comme une protection contre l’inflation, il faut reconnaître que de nombreuses structures de transaction offrent une bonne garantie à cet égard. Dans le crédit privé (d’entreprise) par exemple, de nombreuses transactions sont basées sur des taux variables et des paiements qui augmentent de concert avec les taux d’intérêt de référence, tandis que les projets d’infrastructure tendent à être assortis de coûts et de prix indexés sur l’inflation. À noter que ces instruments ne constituent en aucun cas des protections parfaites contre l’inflation et sont plus efficaces à des niveaux d’inflation « normaux » (moins de 5%) que durant les pics observés ces 18 derniers mois. Au vu de la diminution progressive de l’inflation mais compte tenu des facteurs structurels susceptibles de la maintenir au-dessus des objectifs des banques centrales durant un certain temps, les marchés privés peuvent se révéler un outil efficace en réponse à cette préoccupation.

Deux points d’entrée à court terme

À nos yeux, la meilleure opportunité pour 2024 réside dans le crédit privé, dont le couple rendement/risque paraît attrayant. Comme sur les marchés publics du crédit (obligations d’entreprises), la hausse des taux d’intérêt a entraîné les rendements des crédits privés à des niveaux que les investisseurs ne sont pas parvenus à atteindre depuis des années. Elle a de toute évidence aussi été à l’origine de tensions en termes de coûts de financement pour les entreprises et des questions se posent quant à l’abordabilité de certaines structures de capital. Alors que les principaux prêteurs bancaires seront probablement moins enclins à prendre des risques en 2024, les investisseurs sur les marchés privés devraient trouver des opportunités de conclure des partenariats de financement à des conditions favorables.

Une autre opportunité se dessine dans les infrastructures qui, outre leur résistance à l’inflation, peuvent aussi offrir des rendements diversifiés et des flux de trésorerie stables. La forte demande d’investissements dans les infrastructures est aujourd’hui alimentée par une évolution radicale dans le secteur de l'énergie, entre autres. La transition écologique, la sécurité énergétique et la réduction des risques dans les chaînes d’approvisionnement dédiées aux technologies telles que les électrolyseurs pour la production d’hydrogène ou de batteries de voitures électriques ont toutes besoin de financements. L’enveloppe de 437 milliards USD de la loi américaine sur la réduction de l’inflation est un exemple de la puissance de feu que les gouvernements sont disposés à engager, mais la transition énergétique nécessitera aussi une énorme mobilisation de capital privé (voir Graphique 5) – en particulier à une époque où la marge budgétaire des États pourrait rester serrée. Également connus sous le nom d’actifs « réels », les projets d’infrastructure comme les réseaux électriques et de transport sont généralement financés via des contrats à long terme, qui peuvent contribuer à les protéger contre le cycle économique et la volatilité du marché en général.

De la valeur à long terme

Les perspectives économiques incertaines inciteront de nombreux investisseurs à faire preuve d’attentisme. Cependant, l’effet disruptif des hausses de taux et la présence de tendances mondiales durables comme la transition énergétique devraient leur offrir un éventail d’opportunités pour prendre pied sur certains secteurs des marchés privés à des conditions intéressantes. Selon nous, 2024 s'annonce comme un bon millésime pour les transactions sur les marchés privés, lesquelles devraient trouver leur place dans les portefeuilles des investisseurs pour les années à venir.

Graphique 5 : À combien s'élèvent les investissements supplémentaires requis pour la transition énergétique au niveau mondial ?

Graphique 5 : À combien s'élèvent les investissements supplémentaires requis pour la transition énergétique au niveau mondial ?

Source : BloombergNEF. Note : la première année diffère selon les secteurs, mais tous sont présents à compter de 2019. Les chiffres concernant le nucléaire commencent en 2015. Données arrêtées en janvier 2023.

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