Des ponts au haut débit : exploiter les opportunités offertes par la dette d’infrastructure

07.07.2022

Résumé

Stimulées par l’engagement des gouvernements à soutenir la reprise économique après le Covid-19, la hausse de la demande de services numériques et la transition vers une économie plus verte, les dépenses d’infrastructure augmentent, ce qui devrait créer des opportunités pour les investisseurs institutionnels en quête de flux de trésorerie stables et pérennes.

Points à retenir

  • En tant qu’option de diversification, la dette d’infrastructure offre de multiples opportunités aux investisseurs, et ses perspectives à long terme sont solides : 94 000 milliards USD d’investissements sont nécessaires d’ici 2040
  • Alors que les infrastructures de transport se relèvent progressivement de la pandémie, la hausse des taux d’intérêt confronte les entreprises à de nouveaux défis, notamment dans la mise en œuvre de leurs projets
  • Les batteries, l’hydrogène et les biocarburants sont des domaines à privilégier au sein de l’économie verte, car ces investissements sont généralement financés par l’emprunt
  • Les infrastructures numériques offrent d’importantes opportunités à l’heure où des pays comme l’Allemagne et le Royaume-Uni rattrapent leur retard dans la transition vers le haut débit par fibre optique

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Du financement de ponts jusqu’au haut débit, la dette d’infrastructure est une classe d’actifs en plein essor qui offre de multiples opportunités aux investisseurs. Outre une prime d’illiquidité intégrée – c’est-à-dire une rémunération supplémentaire offerte en contrepartie de l’investissement dans des actifs qui ne peuvent pas être aisément convertis en liquidités –, la dette d’infrastructure offre également des opportunités de diversification des portefeuilles, ainsi qu’un moyen tangible de stimuler l’économie et d’améliorer les sociétés. Et ses perspectives à long terme sont solides. Selon les estimations du Global Infrastructure Hub du G20, les investissements en infrastructures au niveau mondial devront atteindre 94 000 milliards USD d’ici 2040 pour pouvoir suivre le rythme de la croissance économique et répondre aux objectifs de développement durable des Nations unies (cf. graphique 1). Afin de saisir les opportunités qui se présentent dans le domaine de la dette d’infrastructure, nous suggérons aux investisseurs de se concentrer sur cinq domaines – de la hausse des taux d’intérêt à la réglementation.

Lors du financement d’une entreprise ou d’un projet, les investisseurs doivent prendre en compte les conditions susceptibles d’exister à l’avenir au moment du remboursement. Les émetteurs ont profité de l’environnement de taux bas de ces dernières années pour accroître leur endettement.

La hausse des taux d’intérêt pourrait représenter un obstacle pour de nombreuses entreprises – y compris dans le secteur des infrastructures – amenées à refinancer leur dette dans un environnement de taux beaucoup plus élevés. Seront-elles en mesure d’assurer le service de leur dette tout en conservant leur statut investment grade ?

Dans le même temps, nous restons dans un environnement de taux bas, même si ceux-ci sont orientés à la hausse. Dans ces conditions, la dette d’infrastructure peut encore offrir d’importants avantages aux investisseurs adoptant une approche de conservation. Les projets d’infrastructure sont par nature des actifs durables illiquides sur le long terme, et leur prime d’illiquidité peut procurer des rendements supérieurs à ceux de nombreuses obligations souveraines ou sécurisées.

Comment pouvons-nous aider ?

Allianz Global Investors est l’un des premiers pourvoyeurs de crédits d’infrastructure au niveau européen et dispose de l’expérience nécessaire pour mener à bien la due diligence nécessaire afin de gérer les risques et comprendre l’impact de cette situation sur nos investissements. Au travers de notre exposition à des actifs à duration longue, nous cherchons à exploiter le potentiel de hausse des taux d’intérêt en mettant en place des protections structurelles susceptibles d’assurer la stabilité du capital des investisseurs.

Le trafic de passagers est pratiquement tombé au point mort lorsque la pandémie a éclaté, mettant à mal les infrastructures de transport. Un grand nombre d’aéroports, de routes à péage et d’autres « actifs essentiels » ne disposaient pas de flux de trésorerie suffisants pour continuer à assurer le service de leur dette.

Dans certains cas, les actionnaires ont été invités à prêter main forte, tandis que d’autres entreprises ont dû négocier avec leurs banques pour prolonger leur ligne de liquidités ou faire appel à des lignes de crédit existantes pour surmonter la tempête. Par conséquent, la position de liquidité de ces actifs est un facteur clé. Examinons les différents secteurs suivants :

  • Aéroports : le nombre de passagers devrait renouer avec ses niveaux d’avant la pandémie, mais les aéroports fortement desservis au niveau intercontinental auront besoin de plus de temps. Nous anticipons une poursuite de l’impact sur les aéroports pendant trois ans avant de possiblement retrouver les niveaux de 2019.
  • Circulation routière : le volume du trafic a baissé de 90% durant les confinements. Cependant, après la levée des restrictions, la circulation est rapidement revenue aux niveaux d’avant la pandémie.
  • Transports publics : ce secteur a souffert, mais s’est montré très résistant grâce au soutien, notamment financier, des municipalités. Ces services importants seront maintenus sous une forme ou une autre au fur et à mesure que les populations retrouveront une vie normale après la pandémie.
Comment pouvons-nous aider ?

L’expertise et les capacités d’origination de notre équipe Dette d’infrastructure nous ont permis de faire face avec succès aux turbulences du marché causées par le Covid-19. Nos investissements ont augmenté de 2,2 milliards EUR en 2020. Nous avons pu tirer parti de cette situation en 2021 en clôturant 14 transactions pour un montant de 2 milliards EUR. En 2022 , nous identifions des opportunités pour nos clients grâce à une augmentation attendue du volume des fusions-acquisitions à mesure que les entreprises se redressent.

Graphique 1 : Dépenses d'infrastructure au niveau mondial : tendances actuelles et besoins d'investissement

Graphique 1 : Dépenses d'infrastructure au niveau mondial : tendances actuelles et besoins d'investissement

Source: Global Infrastructure Outlook outlook.gihub.org

De nombreux investisseurs s’intéressent aux obligations vertes et aux investissements dans les énergies renouvelables dans le cadre de la promotion d’une économie neutre en carbone. Cela témoigne également de la pression de plus en plus grande qui s’exerce pour prendre en compte les considérations ESG (environnementales, sociales et de gouvernance) dans les décisions d’investissement. La situation politique actuelle sous-tend également la volonté d’accroître sensiblement la part des énergies renouvelables.

Les obligations vertes, qui soutiennent des projets spécifiques liés au climat et aux énergies renouvelables, sont submergées par la demande. En conséquence, les conditions de financement se sont assouplies, si bien que certaines ne peuvent plus être considérées comme investment grade. Dans certaines transactions où la demande des investisseurs est forte, les prêteurs peuvent donc être moins protégés. Les investisseurs doivent ainsi faire preuve d’une grande sélectivité dans le choix de leurs transactions.

Au fil des ans, le secteur a fait des progrès significatifs dans sa compréhension des enjeux ESG. Toutefois, investir dans des actifs « respectueux » des critères ESG ne permet de faire qu’un bout de chemin vers la neutralité. Les investisseurs soucieux du développement durable devraient privilégier les investissements qui favorisent une transformation globale de l’entreprise et visent à soutenir d’autres émetteurs dans leur trajectoire « verte ». Nous identifions notamment des opportunités dans le domaine des technologies énergétiques émergentes, telles que les batteries, l’hydrogène et les biocarburants, dans la mesure où les entreprises peuvent investir dans de nouveaux domaines et ainsi réduire leurs émissions de CO2 (cf. graphique 2). Ces investissements sont généralement financés par la dette afin d’optimiser le taux de rentabilité des capitaux propres.

 
Comment pouvons-nous aider ?

Nous aidons les entreprises dans lesquelles nous investissons à se concentrer sur une transformation globale, tout en reconnaissant que le changement se fait difficilement en un jour. Par exemple, lorsque nous investissons dans une entreprise du secteur de l’énergie, nous pouvons chercher à inclure un engagement au sein des documents financiers en vertu duquel l’utilisation des énergies renouvelables par l’entreprise doit être accrue – ce qui revient à rendre l’entreprise plus durable. Nous recherchons activement des opportunités similaires grâce auxquelles nous contribuons à mettre notre économie sur la voie de la neutralité carbone.

Graphique 2 : Investissements internationaux dans la transition énergétique

Graphique 2 : Investissements internationaux dans la transition énergétique

Inclut les investissements dans les matériaux durables, le captage et le stockage du carbone, l’hydrogène, le nucléaire, le chauffage électrifié, le transport électrifié, le stockage d’énergie et les énergies renouvelables
Source: BloombergNEF about.bnef.com/energy-transition-investment

La classe d’actifs de la dette d’infrastructure est affectée par l’attention de plus en plus grande portée à la réglementation dans son ensemble et par la volonté des régulateurs d’offrir aux investisseurs plus de transparence et d’informations. Par exemple, la Commission européenne s’attache à promouvoir la durabilité et la lutte contre le changement climatique et, comme d’autres classes d’actifs, la dette d’infrastructure doit s’adapter.

  • Cela se traduit notamment au travers de la taxonomie européenne, un système de classification conçu pour établir une formulation commune et une définition claire des activités commerciales « durables », dans le but d’orienter les investissements vers la réalisation des objectifs climatiques et énergétiques de l’Union européenne à l’horizon 2030.
  • Parallèlement, le règlement sur la publication d’informations en matière de durabilité dans le secteur des services financiers (SFDR) impose aux fonds de divulguer la manière dont ils intègrent de plus en plus des pratiques durables dans leurs activités et définit clairement les stratégies pouvant être qualifiées d’investissements durables.

Les investisseurs dans la dette d’infrastructure peuvent jouer un rôle essentiel pour faire face à la crise climatique et parvenir à la neutralité carbone. Toutefois, le défi en ce qui concerne les entreprises non cotées est qu’il est souvent plus difficile d’accéder à des informations ESG que dans le cas d’entreprises cotées. En outre, de nombreux secteurs n’ont pas encore défini de méthodologies, d’outils de mesure et de directives en matière de reporting commun, ce qui rend difficile l’évaluation des progrès réalisés. Les investisseurs doivent donc consacrer beaucoup de temps et de moyens à recueillir auprès des emprunteurs des informations sur les émissions de gaz à effet de serre ou l’alignement sur la taxonomie européenne.

Comment pouvons-nous aider ?

Nous nous efforçons de bien comprendre la taxonomie européenne et les autres réglementations, qui évoluent à un rythme croissant. Comme il n’existe pas de moyen standard d’accéder aux informations , nous réalisons notre propre due diligence détaillée. En outre, nous sommes également membres actifs du GRESB (Global ESG Benchmark for Real Assets), une organisation dirigée par les investisseurs qui fournit une base de données solide sur les informations ESG collectées auprès des émetteurs. Les investisseurs peuvent ainsi se consacrer à la construction d’un portefeuille d’actifs durables.

Dans le secteur des infrastructures, la demande d’actifs numériques est plus forte que jamais. Les réseaux de fibre optique et les centres de données sont particulièrement prisés. Toutefois, la pandémie de Covid-19, qui a entraîné une forte augmentation des services de vidéoconférence pour les entreprises et de streaming à domicile, a également mis en évidence les déficits existants dans le secteur des infrastructures numériques. En Allemagne et au Royaume-Uni, par exemple, la fibre optique ne représente, selon l’OCDE, qu’environ 6% du haut débit fixe total, contre plus de 80% pour les leaders du marché que sont la Corée du Sud et le Japon. Mais l’Allemagne, le Royaume-Uni et de nombreux autres grands pays cherchent à renforcer significativement leurs capacités en termes de haut débit.

Cependant, il y a énormément d’éléments à prendre en compte en ce qui concerne les modèles d’affaires. En effet, la concurrence s’est fortement accrue dans le secteur des infrastructures numériques. Pour les investisseurs, ce segment présente des opportunités intéressantes, mais également des risques. Aussi les investisseurs à long terme doivent-ils examiner de près les actifs dans lesquels ils investissent afin de s’assurer qu’ils sont bien positionnés pour pouvoir réagir rapidement et efficacement à l’évolution de l’environnement de marché.

Comment pouvons-nous aider ?

Nous nous attachons à aider nos clients à naviguer dans un secteur en forte croissance dont la dynamique peut être opaque pour certains investisseurs. Dans le cas d’un fournisseur d’infrastructures traditionnel, tel qu’un fournisseur de services aux collectivités, les revenus sont souvent garantis car les logements sont déjà connectés au réseau électrique. Mais avec un actif numérique, comme un réseau de fibre optique, la visibilité des flux de revenus peut être moindre, dans la mesure où le réseau est encore en construction. Notre objectif est de gérer ces risques en appliquant des indicateurs de performance clés (nombre minimal de logements connectés, par exemple), qui doivent être atteints avant que le financement soit envisagé.

Perspectives :

L’environnement de marché actuel est propice pour s’exposer à la dette d’infrastructure, une classe d’actifs qui apporte une contribution essentielle aux sociétés et à l’économie mondiales.

Alors que le monde se relève de la pandémie et que les gouvernements comme les entreprises se sont engagés sur la voie d’une croissance durable, nous anticipons une reprise des fusions-acquisitions, généralement financées par l’emprunt. Dans le même temps, les banques, traditionnellement l’un des principaux pourvoyeurs de crédits d’infrastructure, continuent de se replier sur les marchés de financement à long terme face aux obstacles réglementaires, ce qui ouvre la voie à d’autres investisseurs institutionnels.

Bien que des difficultés soient à prévoir, telles que la hausse des taux d’intérêt, le secteur peut, en tant que classe d’actifs durable, permettre aux investisseurs de contribuer au financement des infrastructures afin de soutenir la dynamique économique.

 

Tout investissement comporte des risques. La valeur et le revenu d’un investissement peuvent diminuer aussi bien qu’augmenter et l’investisseur n’est dès lors pas assuré de récupérer le capital investi. Les avis et opinions exprimés dans la présente communication reflètent le jugement de la société de gestion à la date de publication et sont susceptibles d’être modifiés à tout moment et sans préavis. Certaines des données fournies dans le présent document proviennent de diverses sources et sont réputées correctes et fiables a la date de publication. Les conditions de toute offre ou contrat sous-jacent, passé, présent ou à venir, sont celles qui prévalent. La reproduction, publication ou transmission du contenu, sous quelque forme que ce soit, est interdite ; excepté dans les cas d’autorisation express d’Allianz Global Investors GmbH.

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